Crises et mal logement : réflexions sur la notion de "vulnérabilité résidentielle"

International audienceCrises and inadequate housing : reflections on the notion of " residential vulnerability" Inadequate housing has been a subject of political discussion for the past twenty years. The five factors that define it are lack of housing, difficulties in accessing housing, discomfort and squalor, maintenance difficulties and mobility difficulties. Within this context, the Fondation Abbé Pierre makes a distinction between the " number of people experiencing severe problems of inadequate housing" (3.5 million people) and " people in a situation of real short-or medium-term vulnerability" (6.6 million people). This definition is the result of a long evolution that has led the physical causes of inadequate housing to be separated from the causes attributable to human beings. Under this approach, the poor and vulnerable are considered as fully-fledged actors, capable of building their own strategies in relation to the Welfare State. However, observation of these strategies reveals, above all, precarious living arrangements (flat shares, subletting) which call into question the notion of " residential vulnerability".Le mal-logement est présent dans le discours politique depuis vingt ans. Les cinq facteurs qui le définissent sont l'absence de logement, les difficultés d'accès, le manque de confort et l'insalubrité, les difficultés de maintien, une mobilité difficile. Dans ce cadre, la Fondation Abbé Pierre distingue le "nombre de personnes connaissant une problématique forte de mal-logement " (3,5 millions de personnes) et les "personnes en situation de réelle fragilité à court ou moyen terme" (6,6 millions de personnes). Cette définition est issue d'une longue évolution qui a conduit à séparer les causes physiques du mal-logement de celles relevant des populations. Ainsi, les populations pauvres et précaires sont considérées comme des acteurs à part entière, capables de stratégies propres par rapport aux dispositifs de l'Etat-providence. Mais l'observation de ces stratégies révèle surtout des situations résidentielles précaires (colocation, sous-location) qui questionnent la notion de "vulnérabilité résidentielle"